Prendre soin de soi pendant le confinement
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Vivre n’est pas simple. Encore plus confiné !
Comment faire pour prendre soin de soi et s’adapter à ce temps suspendu qu’est le confinement ? En effet, tous nos petits choix au quotidien, mis bout à bout, auront un impact significatif sur la façon dont nous négocierons cette expérience de vie hors norme.
Alors je vous propose quelques conseils pour composer votre boussole et vous y retrouver dans cette tourmente.
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Tout d’abord, il est nécessaire d’accueillir cette expérience qui s’impose à nous. Cela nous demande probablement à de l’acceptation et des renoncements pour négocier au mieux cette vague épidémique comme un surfeur négocie la vague qui se propose à lui.
Accepter, pour ne pas boire la tasse, permet de négocier sans s’enliser dans une lutte qui sera source d’angoisses ou de ruminations.
Renoncer à ce qui ne peut pas être aujourd’hui ou demain du fait du contexte, nous libère pour vivre ce temps présent.
Manger des aliments réels
Attention, lorsque c’est possible, à la nourriture industrielle qui favorise l’obésité et la dépression.
C’est aussi l’occasion de manger en pleine conscience. C’est-à-dire en ralentissant pour être curieux des gouts et des consistances. Manger en pleine conscience permet de privilégier le plaisir à la quantité et de faire de cette situation une opportunité pour faire évoluer son rapport à la nourriture.
S’offrir une réelle opportunité de sommeil
Beaucoup de troubles psychologiques sont dus à des difficultés de sommeil. La société de loisir a amputé du temps de sommeil.
Le confinement peut être l’occasion de retrouver une quantité de sommeil nécessaire à notre santé (en moyenne 8 H/Jours) et faire éventuellement une sieste (pas plus de 30 mn).
Il est aussi important d’être vigilant de garder un rythme de vie en ayant des heures de lever et de coucher régulières.
La désynchronisation de notre horloge peut-être à l’origine de trouble anxio-dépressif. Il est aussi nécessaire de gérer avec mesure son temps d’écran en les arrêtant au moins une heure avant de se coucher et en les laissant si possible hors de la chambre.
Faites chaque jour de l’exercice physique
De préférence le matin d’un point de vue chronobiologique : gainage abdominal, vélo d’appartement, étirements, abdominaux, cours de yoga ou de stretching en ligne, etc.
L’activité physique est anxiolytique et antidépressive. L’être humain a besoin de mouvement.
Des études récentes ont montré que le principal facteur qui influe sur notre façon de vieillir et notre durée de vie est la qualité de notre appartenance sociale. Distance physique ne veut pas dire distance sociale.
Organisez vous des apéros Skype, suivez des cours de sport en ligne, proposez à vos enfants de faire des récréations avec leurs amis, etc.
Cultiver la pleine conscience de soi dans nos actions du quotidien
Quand on marche, quand on prend sa douche ou que l’on fait la vaisselle, de prendre le temps d’être vraiment là et non pas la tête ailleurs.
Apprendre à être juste là et présent à soi. Soyez curieux du silence, du chant des oiseaux, de l’expérience sensorielle qui se présente à vous, du temps qui passent… favorisez la contemplation à la mentalisation.
Diminuer les toxines
Drogues, alcool, cigarettes, médicaments, etc. Des professionnels peuvent vous aider à arrêter vos addictions, notamment des médecins addictologues.
Poser des actes significatifs
C’est-à-dire d’être engagé dans sa vie en agissant en fonction de ce qui a du sens pour soi et non être un touriste ou un consommateur de la vie.
En effet, encore plus que jamais le futur est incertain. Nous ne le connaissons pas. Le seul endroit où nous pouvons vivre et agir c’est maintenant. Toute chose est source d’opportunité. Peut-être, c’est l’opportunité de jouer, de vous aimer, de créer, de raconter des histoires, etc.
Osez ! Beaucoup de choses restent possible malgré ce confinement.
Ayez chaque jour des réalisations
Gâteau, bricolage, couture, rangement, écriture d’un carnet de vie, etc. C’est l’occasion de tenter des choses, d’explorer vos talents et d’être créatif.
Pratiquer l’autocompassion
Nous ne sommes pas des êtres parfaits mais des êtres vulnérables.
Ce n’est pas le résultat qui est important car cela nous amène à juger et à commenter notre vie, mais notre attitude mais aussi la façon dont nous avons de la tendresse pour nos ratés et notre vulnérabilité.
Etre continent de tout mots négatifs
Ou de reproches pour ne pas transformer ce confinement en huis clos. il y aura bien le temps ensuite de s’expliquer.
Encore plus que jamais, la vie ensemble, confiné, est une histoire de compromis et de bienveillance. Faites le pour les autre ou au moins pour vous.
Pratiquer la gratitude
Lors du confinement des camps de concentration, les personnes qui prenaient le temps de percevoir et de remercier les choses agréables qui leur arrivaient malgré l’horreur de la situation avaient plus de chance de survivre.
Lorsque les femmes de l’orchestre d’Auschwitz jouaient de la musique, elles prenaient le temps de remercier la possibilité de faire de la musique malgré leur terrible situation.
Prenons le temps de remercier d’être vivant à cet instant, de respirer, de savourer un rayon de soleil, un oiseau qui chante, d’avoir une personne que l’on aime autour de nous, etc.
La gratitude a un fort impact sur notre bonne santé psychologique.
Aidons notre prochain
Aider et rendre service nous fait aussi du bien.
Alors ne ratons pas une occasion d’être généreux et de tendre la main sans rien attendre en retour.
Par contre, il est nécessaire de faire la différence entre aider et s’épuiser à vouloir sauver. On prend mieux soin des autres lorsque l’on sait prendre soin de soi.
La théorie de l'ACT
L’ACT vise à développer la flexibilité psychologique en essayant de se rapprocher par nos comportements de ce qui compte pour nous et d’arrêter de lutter sur ce que nous n’avons pas de prise.
La démarche ACT montre que la souffrance et les épreuves font partie de la vie et ne doivent pas nous empêcher de vivre. C’est à nous de choisir comment les négocier.
Au fond, c’est de ce dire que l’épreuve du confinement est comme celle du marin qui est pris dans la tempête ou la brume.
Si il se demande s’il va arriver à bon port, c’est la meilleure façon de se noyer. Pris dans la tempête ou la brume, il adapte sa voilure et avance vague après vague, tout en prenant soin de lui, et en se disant qu’il arrivera bien quelque part.
Nous arriverons quelque part. Cela dépendra aussi de la façon dont nous prendrons soin de nous au jour le jour.
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